TROUPE DES QUAT'COINS

J’ai commencé avec Monique, Joël.... vers 1984/86 quand nous interprétions "l’Ecole des Fans" lors de soirées-cabaret avec un groupe de parents de l’école publique.
Joël a continué avec les techniciens. Monique, d'autres comédiens qui se sont succédé au fil des pièces, et moi-même, avons poursuivi avec des petites pièces d’une durée de ¾ h environ.
Eliane Bariller jouait aussi, mais elle nous a surtout énormément aidés dans la mise en scène de nombreuses pièces. Elle travaillait infatigablement chaque personnage.
Nous avons aussi fait plusieurs stages avec Jean-Luc Bansard au Petit Théâtre Jean Macé (le jeu, la voix...), stages organisés par le Festival du Théâtre Amateurs. Il me semble que les techniciens en faisaient aussi.
En 1992, ce fut notre première grande pièce "Le Don d’Adèle" qui nous a propulsés au Festival du Théâtre Amateur. J'y avais obtenu le trophée de la Meilleure Actrice de la Mayenne et une autre fois Monique, celui de "La Bouffée de Rire“ dans ”J'y suis j'y reste".
L'Amicale Laïque a soutenu financièrement la troupe les premières années, puis les bénéfices ont fait que nous avons pu devenir indépendants. La Troupe des Quat’Coins est née officiellement en 1997.
Jusqu’à la dernière pièce « La Chose Impossible » que j’ai jouée en 2018/2019 et en faisant une ou deux pauses, j'ai été actrice presqu'une trentaine d'années (j'avais même fait du théâtre dans une autre école, au cours des premières années de travail).

Evidemment, il y a Les Fugueuses...pièce inoubliable (je suis toujours émue et épatée du soutien de l'équipe importante, pour seulement deux personnes sur scène !)
Pour le choix des pièces, nous empruntions une dizaine de livrets à la Bibliothèque du Théâtre Amateur. On se réunissait chez Monique (comédiens et techniciens) pour se répartir la lecture des différents textes, après lecture on se les échangeait. Puis au cours d’une 2ème réunion, le choix de la pièce était fait. Eliane Bariller réalisait alors la mise en scène, et tout se mettait en route.
Les souvenirs sont légions, dont certains sont savoureux : sur scène, dans les coulisses, les déplacements dans d'autres communes (jusqu'au Casino de Bagnoles de l'Orne) ....oui, un livre mériterait d'être écrit !
Pour une pièce par exemple, qui se déroulait dans deux maisons différentes, les techniciens réunis chez moi avec les comédiens, ont conçu un système qui permettait de changer le décor en très peu de temps, grâce à du tissu (offert par Isidore et Denise les parents de Monique) et enroulé sur d'énormes rouleaux. A l'aide de manivelles, c'était très rapide.
A la fin de la toute dernière représentation, les “murs en tissu” avaient tellement été enroulés, déroulés, que la manivelle a refusé de fonctionner. Les murs sont restés à mi-hauteur et en travers sous les applaudissements et l'hilarité du public. J'ai dit qu'il y avait eu de l'orage ! ! !

L'apprentissage des textes (pas toujours évident selon qu'on a une mémoire visuelle ou auditive), mais surtout la bonne entente, la bonne humeur, le partage d’idées, la franche rigolade, la communication entre les différents groupes : comédiens, techniciens, bénévoles. Et bien évidemment, comme j'en parlais dans la première question, un bon metteur en scène.

Tout est important !